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ma petite vie
21 septembre 2009

On y arrivera...

Voilà, peu à peu, ça va mieux. J'en ai beaucoup parlé aussi avec des amies qui ont ressenti le même manque que moi lors du sevrage. J'ai beaucoup pleuré aussi, et oui, je l'avoue sans honte.

Ce cap a été dur à franchir pour plusieurs raisons. D'une part, pour celle qui n'ont jamais allaité, peut importe la cause, il faut savoir que l'allaitement, surtout quand ça se passe bien, fait ressentir à la maman un contact spéciale avec le bébé. Pour grand garçon, je n'ai pas vraiment senti ce lien qui se créait. C'était mon 1er enfant, je n'étais pas forcément à l'aise. Les personnes proches de moi qui avaient déjà élevé des enfants, à savoir ma mère et ma belle-mère n'avaient pas allaité, donc ne pouvaient pas me donner de conseils, bref, j'étais un peu paumée. En plus, s'ajoutait à cela la reprise du travail. J'ai donc allaité 3 mois, mais le dernier mois a été dur et sans beaucoup de plaisir.

5 ans après, j'ai d'une part gagné en maturité, et d'autre part bébé2 est mon 2è bébé. En plus, après avoir mûrement réfléchi et après en avoir longuement parlé avec chéri ,nous décidons que je prendrai un congé parental d'au moins un an pour le moment, donc pas de stress de sevrage imposé. Bébé2 arrive enfin après 1 an d'attente avec 1 mois d'avance et nous voilà de nouveau en route pour la grande expérience qu'est l'allaitement. Et là, je suis beaucoup plus zen et nous trouvons rapidement tous les 2 notre rythme. Pendant 7 mois, ce fut un vrai bonheur. J'ai toujours vécu ce moment comme un grand moment de complicité, de tendresse et jamais comme une contrainte pour nourrir mon fils. Ce qui fait que le sevrage m'a beaucoup plus marqué car j'avais quelque part l'impression que j'abandonnais mon bébé et ce sans lui laisser le choix.

D'autre part, je n'en avais pas parlé jusqu'à présent, mais en même temps de commencer le sevrage progressif, chéri et moi avons eu une grosse dispute à propos d'une broutille, comme ça peut arriver, mais chéri a eu des mots qui m'ont beaucoup blessé. Je pense aussi que j'avais peut-être plus les nerfs à fleurs de peau donc que je prenais les choses plus à coeur. Et quand j'ai voulu trouver un peu de réconfort auprès de ma mère en lui expliquant qu'en plus le sevrage n'arrangeait rien quand à ma façon de voir les choses, elle m'a non seulement envoyé sur les roses en me disant que j'avais suffisamment allaité bébé2 et que je n'allais pas l'allaiter encore pendant je ne sais combien de temps et surtout, elle m'a fait comprendre que mon congé parentale était une erreur, car je ne faisais rien de concret de ma journée et je me dévalorisais complètement. Bref, j'ai eu l'impression qu'à ces yeux, je n'étais plus bonne à rien et inutile.

Il y a eu donc 3 éléments qui ont rendu le sevrage difficile :

d'une part le sevrage en lui-même

d'autre part, la dispute avec chéri

et enfin la réaction et les propos de ma mère.

Suite à ça, chéri et moi, en être civilisé que nous sommes, avons pris le temps de parler et les choses se sont arrangées. Je lui ai donc parlé de ma mère et de ses propos en lui demandant si pour lui j'avais fait une erreur. Il m'a bien expliqué que si j'avais repris le travail, ma journée serait la suivante : grand garçon à la garderie le matin à 8h15 et récupéré le soir à 18h45. Bébé2 chez la nourrice, et moi au travail de 9 h à 18h Et cela 4 jours par semaine et une gestion de la garde des 2 enfants tous les samedi car nous travaillons tous les 2 le samedi. A cela s'ajoute la gestion des 2 enfants entièrement seule le soir car chéri n'arrive pas avant 20h30 21 h. Et tout cela, pour 150 € par mois une fois enlevé tous les frais de garderie, de nourrice et de centre aéré. Alors là, il m'a bien fait comprendre que pour lui, en étant à la maison je ne faisais pas rien de concret de mes journées, bien au contraire. Il m'a fait comprendre que je m'occupais de nos enfants que nous avions plus que tout désiré, que je m'étais investi dans l'association des parents d'élèves ce qui nous a en plus permis de rencontrer du monde , bref que pour lui, non, je n'étais pas un déchet de la société. Ses propos m'ont fait du bien et m'ont rassuré. Il m'a aussi dit qu'il comprenait que pour moi le sevrage pouvait être une étape difficile et qu'il fallait surtout que je me dise que j'avais eu de la chance que ça se passe aussi bien pendant 7 mois. bref il m'a fait comprendre qu'il ne fallait pas que le culpabilise, ni sur le fait de sevrer bébé2, ni sur le fait de rester à la maison.

Voilà, ses paroles ont été bénéfique et j'ai un peu repris confiance. Le sevrage se passe de mieux en mieux car bébé2 doit ressentir aussi que je vais mieux. J'ai toujours de temps en temps des coups de cafard mais l'essentiel est que je sais que je garderai une profond plaisir en repensant à ces moments de complicité avec mon bébé. Merci à fleursdemars et à Rachel pour leur comm. Rachel, je vois que tu comprends très bien ce que je peux ressentir et ton idée est à exploitée ! Ce post a été long, j'en suis désolé, mais j'avais besoin de dire ce que je ressentais. Le prochain post sera, je l'espère plus léger !

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Commentaires
R
Tu as un chéri formidable !!!!<br /> <br /> Bizz
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P
Fleursdemars, de simples paroles font parfois du bien car elles font tout simplement plaisir ! <br /> Bises
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F
Contente de voir que tu vas mieux.<br /> C'est gentil à toi de me remercier pour mon com' et de me citer, mais je me sens bien inutile en fait, tout ça m'est tellement étranger ! <br /> Bisous et continue comme ça.
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