Confinement...

Jour 5 confinement

On ne peut pas dire que l’on soit malheureux. On se lève à 10 h, 11 h pour les enfants. On prend un petit dej rapide et les enfants commencent leurs devoirs. L’organisation est bien rodée. L’institutrice de choupette nous envoie par mail les devoirs la veille et l’instit de bébé2 les envoie sur le blog le matin. Bébé 2 est autonome, choupette il faut que je l’aide un peu mais en vrai ça le fait. Quant à grand garçon c’est un peu chaotique et il faut quant même être derrière. Mais là aussi, ça gère.

Après, et bien on vit. On profite de ce beau temps qui a été si rare ces derniers temps et qu’on a de la chance d’avoir pour ce confinement. On n’a pas de planning car même si ce ne sont pas des vacances, c’est quand même malgré tout l’occasion de se retrouver ensemble alors que ce n’était pas prévu. J’en ai vu des planning sur instagram dont un qui m’a hérissé les cheveux (je tairai le nom de l’auteure !) Un commentaire disait d’ailleurs que faire un tel planning reflétait peut-être une angoisse de se retrouver avec ses enfants et de ne pas savoir que faire avec eux. Je suis un peu d’accord. Moi les enfants, j’ai été avec eux pendant 8 ans et finalement j’apprécie d’être avec eux aujourd’hui. Ma formation est arrêtée, mon stage suspendu, je n’ai aucune culpabilité et c’est peut-être ça qui fait que je le vis sereinement.

 Jour 10

Aujourd’hui on a su que finalement le confinement allait durer 15 jours supplémentaires. Il se finira, si tout va bien le 15 avril. On doit partir le 18. Alors on croise les doigts. On ne sait jamais et l’espoir fait vivre. Hier la matinée a été dure, bébé2 a craqué. Des chaudes larmes, un ras le bol général. Une incompréhension par rapport à ce qui se passait. Pourquoi, à 11 ans, il n’avait pas pu fêter son anniversaire avec la famille, pourquoi il faisait l’école à la maison, pourquoi il ne faisait plus de hand et que le championnat allait se terminer comme ça. C’est un peu difficile de comprendre tout ça à 11 ans.

Même pour moi à 42 ans, je trouve ça tellement irréaliste. Je n’aurais jamais cru vivre ça. Mercredi je suis allée faire les courses avec une boule au ventre. Une impression d’être une fugitive en cavale. Mon chariot débordait, j’en avais même honte. Mais c’était juste pour ne rien oublier pour revenir le moins possible. Et pourtant comme c’était agréable d’avoir l’impression de voler ce temps hors de la maison.

Et encore, on est quand même des privilégiés. Une grande maison, 2000 m2 de terrain et un bois derrière. Un temps superbe ce qui fait que l’on peut aller dans le jardin. Notre confinement pourrait être pire. Mais les ami (e)s manquent quand même, la famille aussi. Aujourd’hui, j’ai eu une amie par whatapps, je l’ai vu et qu’est-ce que ça m’a fait du bien. Ce simple contact visuel m’a revigoré.

Quand j’y pense ce qu’on vit est vraiment fou. On est prisonnier chez nous. Rien que de l’écrire fait bizarre, prisonnier chez nous …